L’imprevisibilite est quelque chose de difficile pour la plupart d’entre nous. Mais c’est encore plus dif cile pour les enfants et les adolescents. Les MII sont, par nature, imprévisi- bles et les symptômes apparaissent soudainement, ce qui entraîne des absences scolaires, le manquement d’activités après l’école, d’événe- ments familiaux et de temps passé avec les amis. Les enfants et les adolescents doivent aussi subir des procédures médicales parfois douloureuses, inconfort-ables ou désagréables et prendre régulièrement des médicaments.

De nombreuses personnes trouvent qu’il est dif cile d’en parler aux amis, car c’est embarrassant. Après tout, on peut se sentir mal, mais toujours paraître
en forme. Il n’est pas inhabituel pour les personnes atteintes de MII (jeunes et plus âgées) d’éprouver un certain nombre de sensations désagréables de temps en temps, y compris la tristesse, l’insatisfaction, la déception ou la nervosité. Bien que ces émotions ne soient pas entièrement mauvaises (c’est impossible d’être heureux tout le temps!), il ne faut cependant pas les ignorer. Parler de ses sentiments est important lorsqu’on prend soin de soi, tout comme le fait de prendre des médicaments prescrits. Il est parfaitement normal de se sentir triste, insatisfait ou inquiet à cause des MII à certains moments. Vivre une poussée de la maladie, se préparer à une colonoscopie ou devoir annuler des plans avec des amis à la dernière minute, ce n’est pas drôle. Bien que le fait de parler de comment on se sent peut sembler bizarre, cela devient de plus en plus facile avec la pratique.

Essayez d’en parler à une personne en qui vous avez con ance, comme un ami proche, un parent, un frère ou une sœur plus âgé(e), votre
prof préféré ou une personne dans votre équipe soignante. Bien que chacun vive occasionnellement des moments de tristesse, ce sentiment ne doit pas durer des semaines ni vous empêcher de pro ter de votre vie de tous les jours. Si vous constatez une perte d’intérêt à l’égard de choses que vous aimiez faire, que vous ne pouvez pas vous amuser ni rire, que vous vous sentez désespéré ou que vous passez de plus en plus de temps seul, vous vivez peut-être des signes de la dépression.

La dépression est une maladie mentale qui doit être abordée par un professionnel de la santé. Si votre tristesse vous préoccupe, il est très important d’en parler à un adulte en qui vous avez con ance ou à une personne de votre équipe soignante. Si vous avez des idées suicidaires ou si vous songez à vous faire du mal, composez alors immédiatement le numéro de téléphone d’une ligne de crise, comme JeunesseJecoute
(http://org.jeunessejecoute.ca/ou le 1 800 668-6868) ou le 911.

There is good news; kids and teens with IBD are no more likely to develop depression than other children their age. If you are experiencing symptoms of depression, it does not mean that you will be sad forever, are going crazy or need to be in a hospital. Just like IBD, depression can be treated if the right people know about it.

La bonne nouvelle est que les enfants et les adolescents atteints d’une MII ne sont pas plus susceptibles de développer une dépression que les autres de leur âge. La nouvelle encore meilleure est que même si vous éprouvez des symptômes de dépression, il existe de nombreuses manières d’obtenir de l’aide! La dépression ne signi e pas que vous serez triste pour toujours, que vous devenez fou ou que vous devez faire un séjour à l’hôpital. Tout comme les MII, la dépression peut se traiter si les personnes qu’il faut sont au courant. Il existe des médicaments que vous pouvez prendre ainsi que des stratégies comportementales que votre équipe soignante peut vous enseigner dont il est prouvé qu’elles pouvaient vous faciliter la vie avec la dépression et les MII. La chose la plus importante est de rester ouvert sur comment vous vous sentez. Les personnes autour de vous sont là pour vous aider, mais ne peuvent le faire que si vous leur dites comment vous vous sentez.

Pour lire d’autres articles, consultez la dernière édition de notre magazine, Toi, Moi et les MII

Contributeur


Dre.Sara Ahola Kohut est une boursière post doctorale qui travaille dans le domaine de la douleur chronique en pédiatrie. Elle a aussi terminé il y a peu son internat clinique de doctorat à l’Hôpital pour enfants malades (SickKids).